Hommage à Tex Lecor
Partons la mer est belle, Acrylique sur toile, 30×40 pouces
Pour qui a déjà fait l’tour de la Gaspésie, « Partons la mer est belle » évoquera fort probablement des souvenirs. Si le métier de pêcheur est rude et difficile, il arrive que des réunions inattendues se produisent, regroupant des acteurs aussi variés que joyeux. À la bonne vôtre!
Brume sur les Éboulements, acrylique sur toile, 30×36 pouces
Ce tableau représente la région de Charlevoix comme seul « Tex » peut le faire. À l’arrière plan, côté gauche on peut voir l’Île aux Coudres et également au loin des bancs de brume qui annoncent peut-être la pluie. L’église, point central du village, surplombe la beauté environnante. La tranquillité que dégage ce tableau par ces pâturages en fait une scène très bucolique.
Nue au divan rouge, 2011, acrylique sur toile, 30×24 pouces
Dans l’œuvre de Tex, le nu féminin constitue une thématique privilégiée par l’artiste. Pas tant par la quantité que la qualité. Nue au divan rouge traduit avec perspicacité et sensualité une ambiance empreinte de désir et d’innocence. La flamboyance du divan n’est certes pas accidentelle à la nature du moment. Une œuvre d’exception.
Ça s’passe de même, huile, 36×36 pouces
Tableau réalisé dans les règles de l’art anecdotique. « Ça s’passe de même » s’inscrit dans les sillons d’une tradition dont Henri Julien était l’un des porte-étendards, au début du xxe siècle.
Vieux quai, Bonaventure 2012, Acrylique sur toile, 30×40 pouces
Une des forces de Paul Tex Lecor est sa façon bien personnelle de se mettre en danger comme peintre. Véritable équilibriste, il mélange les genres et les approches avec une adresse redoutable. Illustratif tout en étant pictural, figuratif mais se permettant une grande liberté gestuelle, Tex aimait secouer les fondements de la tradition paysagiste tout en y demeurant fondamentalement fidèle. Vieux quais à l’Île Bonaventure offre une perspective écrasée, créant ainsi une vision panoramique inusitée.
Le loup garou de St-Michel, 2011, huile sur toile, 24×36 pouces
Chaque village du Québec possède au moins une légende, le plus souvent transmise de façon orale. Bien sûr le diable est toujours de la partie sous une forme ou une autre. Pour Tex, c’est un véritable buffet, un festin nourrissant à la fois son inspiration et son amour du terroir québécois.
Mémère Tremblay, acrylique sur toile, 20 x 24 pouces
Les gens simples n’ont pas d’histoire ? Pas pour Tex Lecor. « Mémère Tremblay » se révèle une cueilleuse de fraises des champs exceptionnelle…
Rivière Pentecôte, acrylique sur toile, 14×18 pouces
Un petit tableau, sans prétention, tout simple, mais quelle exécution! Fraîche et rapide, juste et animée. Tex pouvait brosser une toile avec beaucoup de finesse, en voici un exemple éloquent.
Temps doux sur Harrington, 1985, acrylique sur toile, 20×24 pouces
Harrington, c’est le pays de son enfance situé à une quarantaine de kilomètres de Lachute. Il connaît bien ses odeurs et ses couleurs, celle du temps fugace, théâtre spectaculaire d’une météo incertaine. Temps doux sur Harrington retrace les souvenirs d’une époque qu’il n’a jamais oubliée.
Belle jeunesse, acrylique, 1985, acrylique, 24 x 12 pouces
Un tout petit tableau, mais combien magnifique avec sa touche respectueuse, le geste bien placé, l’exécution sans faille. Le résultat est à la fois spontané et réservé, comme la jeune fille qui s’affirme ici avec toute sa timidité.
Le retour des champs, 1983, acrylique, 16×20 pouces
Le retour des champs dont il est question n’est pas celui d’après les foins…
Après la journée, 1984, acrylique, 12 x 24 pouces
Tableau énigmatique par la posture solennellle du personnage, assis bien droit sur sa chaise, tenant solidement sa canne d’une main et sa bretelle de l’autre. Les temps de repos de nos grands-pères ne se passaient guère devant la télévision. L’air du temps suffisait à nos simples et dignes ancêtres…
Mémère Forget, 1982, acrylique, 24 x 36 pouces
Tex savait comme personne saisir l’instant. Celui où un être livre le fond de sa pensée, sans pour autant l’exprimer par des mots. C’était le temps de la simplicité involontaire, mais combien riche en silences révélateurs…
Au nord du soleil, 1979, Acrylique, 20 x 16 pouces
Saviez-vous que Tex avait publié un roman ? « Au nord du soleil », en 1979, aux Éditions Héritage. Ce tableau a servi d’illustration pour la page couverture. L’intrigue ? Une expédition de chasse qui tourne mal, inspirée d’une expérience personnelle de l’auteur. L’éditeur mentionne sur la jaquette que Tex a mis tout son entrain à décrire son goût pour la vie rude, la « bonne vie » quoi!… Entremêlée d’avions et d’amours pas compliqués…
L’engueulade à la taverne, Lachute, 1975, mixte médium, 30 x 40 pouces
Un tableau représentatif de la seconde période de Tex Lecor, à l’époque où il peignait sur fond noir. Une œuvre importante de l’artiste puisqu’elle annonce la suite. Un des premiers tableaux sur le thème des hommes des tavernes.
Le guide, 1974, mixte médium, 30 x 40 pouces
Les œuvres des années 70 témoignent à la fois de sa manière des années 60 – où il cernait les formes avec un large trait noir – et celle des années 80, pour l’esprit ainsi que le geste qui deviendra plus « volubile ».
Tex, Louise et Jean-Claude, 1984, acrylique, 24 x 36 pouces
La pose photographique nous montre les trois frères et sœurs réunis dans un moment fugace. Un tableau personnel qui revêt un intérêt documentaire indéniable.
Les Ricaneurs, mixte médium, 50 x 34,8 pouces
Œuvre caractéristique des années 70. Ces tableaux sont désormais rarissimes et fort pertinents, si l’on considère l’ensemble de la création de Lecor avec le recul du temps.
Autoportrait au 6090 rue de Laroche, mixte médium, 47,75 x 31,8 pouces
Nous sommes dans les années 60. Tex a une tête qui rappelle celle de Johnny Halliday… bientôt il deviendra l’une des personnalités les plus connues du Québec. Un tableau aux qualités multiples : artistiques, documentaires comme historiques…
Jack Pine, 1079, mixte médium, 20 x 24 pouces
Comme pour plusieurs de ses œuvres, Jack Pine est un hommage. Cette fois à l’œuvre du même nom de Tom Thomson.
Le retour, Baie d’Ungava, 1994, acrylique sur toile, 24×30 pouces
La baie d’Ungava, située à la frontière de l’Arctique, délimitée par le détroit d’Hudson, le Nunavik (au Québec) et l’île de Baffin (au Nunavut). Elle couvre une surface estimée à 50 000 km2 et ses rives ont une longueur de près de 200 kilomètres. Pour Tex c’est un territoire de prédilection. D’ailleurs un tableau sur ce thème ne peut s’exécuter sans réel vécu. Ici, un hommage à ses habitants et à la nature nordique.
Baie d’Ungava, 2011, acrylique sur toile, 30×40 pouces
Œuvre spectaculaire d’une nature qui l’est tout autant sinon encore davantage. La baie d’Ungava est une région aux mille périls. C’est un territoire à la nature intransigeante, implacable, d’une beauté sauvage, fait pour les braves. Un tableau d’exception qui démontre hors de tout doute le grand talent de peintre de Tex Lecor.
Le départ de la chasse Galerie, 2015, huile sur toile, 36×40 pouces
Pour ce raconteur hors du commun, la légende de la Chasse-galerie constitue une rencontre naturelle qui prendra une direction époustouflante. S’il a peint plusieurs tableaux sous ce même thème, celui-ci démontre une grande virtuosité.
La perspective tronquée, le geste rapide, la forme libre, relèvent cette version de la légende inspirée de l’œuvre d’Honoré Beaugrand (1848-1906).
Dimanche après-midi à Peggy’s Cove, acrylique sur toile, 24×30 pouces
Tex est un peintre de terrain. Peindre sur le motif est pour lui une nécessité. Il a besoin de ce contact direct avec le lieu, de le sentir, de le vivre. Et sa peinture rend bien cette expérience humaine, à la fois toute simple et très complexe : celle du contact avec l’autre, avec le monde qui nous entoure. Tex était un grand capteur d’instant fugace.
Narcisse Poirier, 2011, acrylique sur toile, 24×30 pouces
Vous connaissez peut-être Narcisse Poirier, le peintre, sinon quelques-unes de ses œuvres. Et bien voici le Narcisse, pêcheur de son état. Une particularité qui a certainement beaucoup plu à Tex…
En face de l’Île, 2009, acrylique sur toile, 16×20 pouces
En face de l’Île » est un tableau frais, exécuté rapidement d’une main alerte. Peint avec beaucoup de liberté, cette œuvre traduit l’amour de Tex pour la nature qui l’entoure, sa capacité de saisir le moment présent. Un témoignage clair de ce qu’est pour lui » peindre sur le motif »
Les amoureux, 2010, acrylique sur toile, 20×24 pouces
Instant fugace saisi au hasard d’un après-midi d’été, quelque part sur une rive charlevoisienne…
Maison abandonnée, St-Gabriel-de-Brandon, 1977, technique mixte, 20×24 pouces
Paysage de l’époque où Tex Lecor peignait sur fond noir, à larges coups de brosse et au tracé généreux. Œuvre témoin d’un temps passé.
Le printemps est arrivé, 1977, technique mixte, 12×16 pouces
Tableau peint sur fond noir, une manière que Tex abandonnera au début des années 80 au profit d’une palette aux couleurs éclatantes. « Le printemps est arrivé » est prétexte à une composition intrigante, où le reflet de la maison crée un jeu de formes déstabilisant le regard…
Scène rue de Québec, 1977, technique mixte, 24×30 pouces
De sa période sur fond noir, ce tableau de Tex Lecor s’avère certainement l’un de ses plus lumineux. Cette œuvre avait fait la couverture du livre édité par Alain Stanké, en 1980, dont les textes étaient signés par Jacques de Roussan.
Autoportrait, 1960, acrylique sur toile, 29,5 x 29,375 pouces
Première période de la peinture de Tex. Une époque bohème durant laquelle il vit de la chanson tandis qu’il tente de s’imposer par sa peinture. À cette époque, il s’occupe de l’Atelier libre, rue Ontario, un endroit où sont dispensés des ateliers de modèles vivants. Il est également responsable de la programmation de la Boîte à chanson « La Poubelle ». Bientôt de grands chemins s’ouvriront à lui…
Onézime, acrylique sur toile, 14×11 pouces
Certes, Onézime a une histoire. On devine qu’il déneige et qu’il a un œil au beurre noir. Simple et sympathique, caricatural et populaire, bonne bouille : un personnage typique de l’univers de Tex Lecor.
Oné Onti, acrylique sur toile, 16×8 pouces
Max Gros-Louis, ou Oné Onti, sera un chef déterminant pour la Nation huronne de Wendake. Un brave qui a tout le respect de Tex Lecor. Un portrait d’une grande ressemblance, peint avec fraîcheur; une œuvre qui a une résonnance importante dans l’ensemble de la peinture de l’artiste et démontre tout l’attachement de l’artiste pour les peuples des premières Nations.
Mariaagélas, acrylique sur toile, 18×14 pouces
Personnage du quatrième roman d’Antonine Maillet, Mariaagélas – la fille à Gélas – est une rebelle comme Tex les aime. Nous sommes à l’époque de la prohibition, elle refuse de travailler à l’usine pour devenir contrebandière. Une héroïne à la hauteur du peuple qui refuse l’exploitation.
La veuve à Calixte, acrylique sur toile, 18×14 pouces
Toujours issue du monde d’Antonine Maillet, la Veuve à Calixte (la sainte, la picasse et l’hargneuse, qualifiera l’auteure) confrontera aussi Mariaagélas… Bref, un univers à découvrir. Une inspiration toute naturelle pour Tex Lecor, dont résultent des tableaux qui ont du panache et du contenu. Une page importante de notre littérature comme de notre peinture.
Ferdinand, acrylique, 18 x 14 pouces
Ferdinand est un autre personnage du roman d’Antonine Maillet, Mariaagélas. C’est le douanier, un de ceux qui aura à en découdre avec la belle rebelle… Qu’elle arrivera d’ailleurs à déjouer.
Autoportrait, 1986, acrylique sur toile, 24×30 pouces
Tex a peint au cours de sa vie quelques autoportraits. Parmi eux, celui-ci est certainement l’un des plus significatifs (avec celui de la rue de Laroche). Et comme pour l’étiquette d’un grand cru, il nous indique une foule d’informations sur l’artiste, nous permet de saisir quelques parcelles de l’univers intime de l’auteur.
Ma femme Loulou dans son jardin, acrylique, 24×30 pouces
Tableau personnel, évocateur d’un espace de vie, un jour de fin d’été autour de la résidence de Lanaudière. Loulou (Louise Dion), sa compagne et complice de toujours, adore jardiner. Une œuvre dans l’esprit impressionniste, une incursion dans l’intimité et la vie quotidienne de l’artiste…
131 Autoportrait (Tunulïk) 2015, acrylique, 24×30 pouces
Chronique d’un voyage dans la « norditude ». L’image parle d’elle-même : parmi les glaciers flottants, Tex dessine avec derrière lui un jeune Inuit tout sourire. L’expression d’une concordance complète avec le lieu.
Ma fille Anne-Marie, 1980, acrylique, 30×24 pouces
Un nu féminin empreint de sobriété, réalisé dans l’esprit de la tradition picturale. L’exécution a vraisemblablement été rapide, le geste est placé sans artifice. Ici, Tex réussit à transmettre un climat d’intériorité tout en gardant une distance.
Anne-Marie, 1980, technique mixte, 48×32 pouces
Chaque tableau parle et il nous faut, comme spectateur, être à son écoute en laissant le sujet s’exprimer de lui-même. Ici encore, la sobriété est au rendez-vous, tant dans la ligne que dans le choix chromatique. Le défi pour Tex était de saisir ce moment fugace qui, comme la fumée d’une cigarette, s’élève dans l’atmosphère. Mission réussie.
Manouche, 1977, acrylique, 48×24 pouces
On la dirait autochtone, elle est tzigane. Son allure et l’assurance qu’elle dégage campe le tableau dans un climat de stupéfaction et de respect.
Encan d’expropriation, Mirabel, 2014, technique mixte, 48×60 pouces
Tableau politique à fort contenu social, il rapelle les expropriés de Mirabel. Un épisode sombre de notre histoire, survenu dans les années 70. Décision kafkaïenne. Les fonctionnaires avaient alors sélectionné un territoire, comptant parmi les meilleures terres du Québec. Beaucoup, beaucoup plus vaste que nécessaire…ce qui avait provoqué chez plusieurs résidants un drame empreint d’injustice. Il est d’ailleurs ici facile d’identifier ceux que l’on dépossède et ceux qui profitent des
« occasions » offertes…
Retour de la chasse, Baie d’Ungava, acrylique, 30×40 pouces
Parmi les artistes d’aujourd’hui, Tex a certainement été l’un de ceux qui s’est le plus intéressé au quotidien du peuple Inuit. Sans romantisme, sa peinture raconte certaines de ses habitudes de vie. Chaque tableau devient alors un témoignage éloquent d’une réalité souvent mal comprise dans le « sud »…
La St-Pierre en trouble, acrylique, 24×30 pouces
Les goélettes qui sillonnaient à une certaine époque le Saint-Laurent ont terminé leur vie en transportant de la « pitoune ». Chargées à bloc, elles avaient à affronter une mer capricieuse et difficile jusqu’au Saguenay, et souvent les choses se compliquaient encore davantage. Tex a été l’un des rares peintres à s’intéresser à cette réalité. Aujourd’hui, ses tableaux sur ce sujet sont de véritables témoignages d’une histoire héroïque pas si lointaine…
L’essouchage, acrylique, 24×30 pouces
Les tableaux de Tex ont souvent une saveur historique, “L’Essouchage” en est un éloquent exemple. La portée de ce tableau dépasse le seul champ anecdotique. L’artiste s’exprime avec une grande pertinence picturale.
Break, Ungava, huile, 30×40 pouces
La Baie d’Ungava fut pour Tex Lecor un territoire de prédilection. “Break” est un tableau qui traduit à la fois très bien une réalité inconnue plus au sud, et une œuvre remarquable par son traitement pictural époustouflant.
142 La corde à linge, Charlevoix, 2013, huile, 30×24 pouces
La peinture de Tex Lecor est en partie, en à ce qui a trait à l’humour), tributaire de la tradition picturale du début du XXe siècle, notamment celle d’Henri Julien. Elle comporte aussi une approche anthropologique, un devoir de mémoire qui évoque celle de Franchère, par exemple. Mais, elle est beaucoup plus que cela, elle s’assume et se développe dans son propre sillage…
Par son humour, la peinture de Tex Lecor est tributaire de la tradition picturale du début du XXe siècle (pensons ici à celle d’Henri Julien). Elle comporte aussi un aspect anthropologique, un devoir de mémoire. Ainsi, la peinture de Lecor se démarque, s’assumant et s’étant développée dans un style qui lui est propre.
Mémère Richard, acrylique, 20×16 pouces
Tex a développé au fil des années des thématiques qui n’appartiennent qu’à lui : les hommes des tavernes, ou encore ses “éplucheurs de patates”. Mémère Richard est un parfait exemple de ses sujets atypiques qui témoignent d’une certaine réalité. Tex s’en donne à cœur joie en glissant plusieurs détails savoureux.
Plein gaz, huile 12×16 pouces
Tex a possédé son propre avion pendant près de 20 ans. Il a aussi fait plusieurs voyages de pêche en groupe, dans d’autres appareils. Ainsi connaît-il bien son sujet. Ce petit tableau plein de fraicheur parle de lui-même. Exécuté rapidement, tel une pochade, Tex a su placer l’essentiel, l’énergie d’un moment crucial…
Ça fait que… 2011, huile, 14×11 pouces
Tableau éloquent et plein de vie illustrant l’univers des tavernes. Œuvre d’anthologie.
Les habitants, acrylique, 16×20 pouces
Les fermes du 21e siècle ont peu à voir avec celles d’aujourd’hui. En agriculture, les 30 dernières années équivalent à un siècle entier! C’est précisément ce devoir de mémoire, celui de préserver le souvenir de ces anonymes, qui a motivé Paul « Tex » Lecor tout au long de sa carrière de peintre.
Mémé, huile, 20×16 pouces
Les éplucheurs et éplucheuses de patates peints par Tex Lecor ont connu, et connaissent toujours, un grand succès chez les amateurs et les collectionneurs. Cela s’explique par le fait que l’image nous renvoie à un souvenir de notre propre histoire…
Autoportrait 1971, acrylique sur toile, 30×40 pouces
Nous sommes en 1971, Tex connait succès sur succès. La chanson « Le Frigidaire » est au sommet des ventes et joue sur toutes les radios du Québec. Même au-delà car elle sera traduite en plusieurs langues. Son émission « Sous mon toit », diffusée à Télé-Métropole, est une des plus écoutées de notre télévision. Cependant, Tex rêve de peindre avec régularité, sa grande passion – à laquelle il s’adonne dans ses brefs moments de répit. Cet autoportrait n’est pas typique de ce qui deviendra sa manière, il est néanmoins révélateur de ce qui est encore un rêve en 1971, celui de peindre tous les jours…
La danseuse, acrylique sur toile, 59 x72 pouces
Ce tableau fait partie des peintures d’exception de Tex Lecor. Une œuvre majeure qui place l’artiste dans une classe à part. « La danseuse », dans sa mise en scène complexe tient de l’allégorie sans toutefois y correspondre tout à fait. Chose sûre, la composition est dense et l’image déborde largement la seule narration explicite. La dimension caricaturale, et surtout l’ensemble de la mise en scène, transportent son propos ailleurs.
Il était une fois un Beech 18, 1985, acrylique sur toile, 24×30 pouces
Ce tableau, « Il était une fois un Beech 18 », relate un voyage de Tex Lecor et Louis-Paul Allard dans le Grand Nord. Quelques semaines plus tard, ce même avion s’écrasait avec à son bord des touristes américains, originaires de Chicago. Il n’y eut aucun survivant…
Bonne fête Louis-Paul, 2005, acrylique sur toile, 20 x24 pouces
Le Louis-Paul dont il est question dans « Bonne fête Louis-Paul », c’est Louis-Paul Allard, grand ami et collègue de travail de Tex. Des inséparables. La scène se veut une ode à l’amitié déguisée en blague de taverne, réalisée afin de souligner le 60e anniversaire de l’intéressé. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette œuvre un tableau d’exception.
Retour au camp de chasse, Lac Mistassini, acrylique sur toile, 24×36 pouces
Tex excelle dans les scènes anecdotiques. Celle-ci relate un aspect de la réalité des peuples des Premières Nations, chronique fidèle des aléas du nord…
L’amitié, acrylique sur toile, 48×60 pouces
Grande allégorie de l’amitié, ce tableau n’est rien de moins qu’exceptionnel. Il se distingue, entre autres, par la somme des interprétations et des lectures possibles. Ajoutons que cette scène, tout à fait plausible, n’a pourtant pas de réalité sauf pour l’amitié qu’elle symbolise…
Pas de réalité ? Enfin, oui, les personnages représentés existent réellement mais pas toujours dans les attributs que Tex leur accorde, à commencer par Tex lui-même. Il se représente avachi, tenant « un 10 onces » de gros gin, avec près de lui un fusil et des perdrix abattues. Or Tex ne buvait plus et n’a jamais chassé. Il en va ainsi de ses œuvres comme de ses récits, parfois réels, souvent fabulés… mais toujours inspirés d’expériences authentiques.
Sans titre, acrylique sur toile 24×30 pouces
Chronique, et surtout hommage à un savoir-faire ancestral que les pêcheurs de la Gaspésie ont acquis par transmission de génération en génération. Une œuvre d’anthologie.
La « can » de bins, acrylique, 16 x 20 pouces
La vie est faite de petits gestes et d’attentions. Durant nos rudes hivers, un peu de chaleur dans son thermos est toujours bienvenue… Surtout avec des bonnes « bins »!
Inukshuk, Baie d’Ungava, huile 30 x 40 pouces
Plus qu’une simple anecdote, les tableaux inspirés de la Baie d’Ungava de Tex Lecor transmettent l’essence du lieu. Sa grandeur comme ses défis. Inujshuk met en scène un chasseur prêt à faire feu, mais est-ce bien le réel centre d’intérêt de l’œuvre ?
Les artisans de la mer, 1984, huile, 20 x 24 pouces
L’œuvre de Paul « Tex » Lecor regorge d’hommages aux métiers traditionnels. Avec une liberté chromatique assumée, l’artiste évoque ici la camaraderie entre les pêcheurs.
L’Anse-de-Roche, Saguenay, huile 20 x 24 pouces
Ce tableau de Tex évoque bien la réalité géographique singulière de l’Anse-de-Roche, située sur les rives du Saguenay, là même où les massifs rocheux et escarpés donnent cette impression d’enclave creusée à travers le roc
Le mois de Marie, Les Éboulements, huile, 24 x 30 pouces
Il faut bien situer l’œuvre de Tex Lecor dans son contexte générationnel. Les différences entre les années 1930 et 1970 sont considérables (beaucoup plus qu’entre 1990 et 2020). Tex, né dans les années 30, fait partie de ces créateurs qui se sont donnés comme mission de préserver des êtres qui autrement demeureraient sans nom. Tous ceux qui, sans savoir lire ni écrire, ont néanmoins bâti le Québec, accompagnés de leur seule croyance.
Le Grand Nord, huile, 36×48 pouces
Une grande fresque illustrée du Grand Nord, exécutée par l’artiste qui a le mieux connu et traduit ce territoire par sa peinture. Une réalité quotidienne qui, pour la majorité des québécois, demeure imaginaire. Il réalise, par le biais de cette œuvre, une véritable ode à cet espace qu’il a tant aimé.
Les coupeux de glace, acrylique, 48 x 60 pouces
Cet hommage à un métier aujourd’hui disparu traduit non pas de la nostalgie, mais du respect pour nos aïeux qui trimaient dur du lever du soleil à son coucher… “Les coupeux de glace” traduit de manière anecdotique, mais néanmoins fidèle, une réalité d’un autre temps.
Dimanche après-midi à l’Anse, acrylique, 30×40 pouces
La vie de pêcheur en est une de sacrifice. Mais entre les sorties hasardeuses sur la mer, il y avait parfois des moments de détente…et de tendresse.
Pour qui tu votes Rosaire, huile, 24 x 20 pouces
Tex aimait illustrer les moments furtifs de la vie. Pas besoin de gym ici. Entre les dizaines de cordes de bois coupé et la dizaine d’autres encore à faire, le fil de l’actualité les rejoignait parfois…
Bow River, Banff National park, huile sur toile, 30×40 pouces
« Bow River » porte ce nom en référence au roseau que l’on retrouve sur ses rives. Les amérindiens s’en servaient pour fabriquer leurs arcs. Paul Tex Lecor sait comme pas un capter l’esprit, voire l’essence, d’un espace sauvage. Il le traduit sur la toile par une gestuelle libre et respectueuse de la nature, du lieu comme des âmes qui s’y bercent.
Beaver, Baie d’Ungava, huile sur toile, 30×40 pouces
Paul Tex Lecor était un fabuleux conteur, mais il était également un chroniqueur exceptionnel. Peut-être parce qu’il a lui-même vécu mille et une aventures… Pilote de brousse, il a possédé son avion pendant près de 20 ans. La Baie d’Ungava, il la connait bien… « Beaver, Baie d’Ungava » traduit bien cette réalité des territoires nordiques, et constitue un tableau d’une qualité exceptionnelle.
Hommage à nos gardiens de parc, 1998, huile sur toile, 24×36 pouces
Paul Tex Lecor voue un respect sans borne pour la tradition paysagiste moderne. Celle du Groupe des Sept, qui les premiers ont célébré – non sans audace – la nature sauvage canadienne. « Le gardien du parc » célèbre à son tour l’un et l’autre.
Scène d’atelier, acrylique, 48×60 pouces
Nu à deux séquences, “Scène d’atelier” fait partie des nus peints par l’artiste le plus singulier. Sa mise en scène nous laisse voir simultanément deux postures du modèle : l’une de face et l’une de dos. La réserve et la distance que nous pouvons observer dans d’autres tableaux du même sujet ont ici disparu. Cette œuvre est construite avec beaucoup d’aisance et de suggestivité…
La St-Louis, acrylique, 24×30 pouces
Exécutée fidèlement pour l’esprit de l’anecdote, une goélette (la St-Louis) navigant dans les flots agités de la rivière Saguenay. Remarquez l’audace de la touche et la force picturale du traitement avec lesquelles Tex reconstruit le paysage, tel qu’il le ressent de l’intérieur.
Le patriote en colère, huile, 30×24 pouces
Tex a été toute sa vie un fervent patriote. Pour lui, cela fait aussi partie de ses devoirs de mémoire, celui de garder frais à nos esprits les événements de 1837-1838. Le tableau « Le patriote en colère » illustre l’injustice des forces inégales qui s’opposaient alors. Et des moyens parfois utilisés…
Le père Gagné, Cyrille, 2012, huile sur toile, 30×24 pouces
Les hommes des tavernes sont aujourd’hui une espèce disparue, image d’un passé toutefois pas si lointain. C’était dans le temps où on travaillait dur ou pas du tout, pas d’entre deux, et la taverne était le repaire de tous. Elle était une oasis de houblon et de fraternité bruyante. Le lieu où l’on pouvait déguster tranquille un œuf dans le vinaigre avec une bonne tablette…
Lièvre et perdrix, 1977, huile sur toile, 24×30″
Tex n’était pas un chasseur. Mieux, il n’aimait pas du tout cette pratique. Ici il a pris le thème de la nature morte au pied de la lettre…
Les « suits » de « rubber », Gaspésie, 1982, acrylique sur toile, 20×16 pouces
Œuvre toute simple sur un métier qui parait l’être aussi. Vraiment ? Un comme l’autre commande respect et savoir-faire. Chronique d’une humanité au retour d’une pêche pas toujours miraculeuse.
Jack Monoloy, 2011, huile sur toile, 36×40 pouces
À l’origine, ce tableau a été conçu par l’artiste pour une exposition présentée à la Galerie Archambault, en 2012, sous le thème des grands classiques de la chanson québécoise. L’histoire de Jack Monoloy touche Tex Lecor. Sa sensibilité pour les peuples autochtones, pour les légendes et pour les récits qui semblent toujours venus d’un autre univers. Toutefois, saviez-vous que cette histoire pourrait être vraie? Allez savoir…
Première portée – Huile – 12″x16″
C’est pas le temps de la bière, huile sur toile, 12×16 pouces
Tex Lecor est un maître dans l’exécution rapide d’une scène paysagiste, qu’on nomme aussi « pochade ». Le geste juste et précis danse avec légèreté sur la toile, ce qui confère au traitement un naturel saisissant. Pour l’anecdote du tableau, faites-vous plaisir et construisez votre propre histoire…
Jos Montferrand, 2011, huile sur toile 24×36 pouces
Jos Montferrand est une légende. Cet homme fort de Montréal, parti travailler sur les chantiers de bûcherons de l’Outaouais devait, raconte-t-on, rivaliser avec les immigrants irlandais, nombreux à l’époque dans les chantiers forestiers… Les histoires de bagarres entre francophones et anglophones sont devenues légendaires…
On raconte qu’un jour, deux irlandais costauds demandent à un homme (sans savoir qu’il s’agit de Jos Montferrand) où se trouve la maison du grand costaud, sous-entendant qu’ils comptent l’y retrouver pour lui donner une correction. C’est alors que, soulevant son attelage comme le vent une plume, Jos leur indique de la main. Une façon sans équivoque de leur montrer qu’il ne craignait rien ni personne!
Le jour du chèque, acrylique sur toile 24×20 pouces
Les petites gens ont toujours inspiré Tex Lecor. Par leur simplicité, mais aussi par leur physionomie souvent si particulière, à la frontière de la caricature qu’il affectionne tant. Le jour du chèque est un clin d’œil amusant, soulignant les petits extras du mois qui allègent une vie souvent lourde.
Une Twig et un café, acrylique, 24×20 pouces
La « twig » avec un café procurent deux pieux plaisirs pour mémé, qui se berce à l’ombre de son crucifix. Une image vaut mille maux… pardon mots.
Le Chasseur, lac Mistassini, acrylique sur toile 20×24 pouces
Tex Lecor était un peintre de terrain. Grand amoureux du nord, celui-ci exerçait sur lui une attraction particulière en raison de sa nature unique ainsi que de ses habitants des Premières Nations qui font corps avec ce territoire. « Le Chasseur, lac Mistassini » rend hommage à leur harmonie et à leur indéfectible complicité.
Que le meilleur gagne, 2008, acrylique sur toile, 16×20 pouces
Les hommes forts et les grands gaillards au cœur tendre font partie des thèmes favoris de Tex Lecor. « Que le meilleur gagne » relate une guerre d’empoigne sur le point de connaître son dénouement… Êtes-vous en mesure d’identifier le vainqueur? Regardez bien l’arbitre, il s’apprête à mettre fin au combat…
Attends! Honey, huile sur toile, 24×36 pouces
La vie, c’est une multitude de moments, souvent banals, où parfois en une fraction de seconde tout peut basculer… Parlez-en à cette maman ours…
Nature morte au citron, huile, 23,75×30 pouces
Tableau des années 60, à l’époque où Tex cherche à vivre de sa peinture tout en grattant de la guitare au Square Phillips et dans le Vieux Montréal. C’est la musique qui l’emportera… Pour un certain temps.
La mésentente, 2011, huile sur toile, 16×20 pouces
« L’homme des tavernes » a la couenne dure, la tête aussi. Surtout après la dixième bière… Chaque querelle a son histoire, même si les belligérants en gardent rarement le souvenir. Celles que raconte Tex sont à l’image même de la cause des litiges, savoureuses…
Le paysan, Charlevoix, 2013, huile sur toile, 20×24 pouces
Tex Lecor aimait profondément le Québec. Chacun de ses tableaux se veut un hommage à nos traditions et au courage de nos anciens. Parmi ses héros obscurs, les cultivateurs et les paysans occupent une place de choix. Eux qui de leurs mains, à coup de pelle et de pioche, ont construit le Québec d’aujourd’hui. C’est ce que souligne l’artiste par l’importance qu’il leur accorde.
C’était dû pour arriver, huile sur toile, 36×40 pouces
Les batailles de taverne sont légendaires dans l’œuvre de Tex Lecor. Parmi celles-ci, ce tableau se démarque par la qualité de sa mise en scène, où pas moins de huit personnages s’animent. Caricatural, le traitement demeure parfaitement juste dans ces détails qui parviennent à rendre à la fois réels et imagés l’atmosphère et le contexte.
La route du verger, acrylique, 14×18 pouces
Petit tableau lumineux, peint avec adresse et sensibilité, « La route du verger » exprime avec tendresse une époque pas si lointaine.
Face à l’Isle-aux Coudres, acrylique, 20×24 pouces
Tex aimait peindre sur le motif, ce qui lui procurait un double plaisir : celui de peindre et celui d’être là, debout face au monde. Puis Charlevoix, avec ses paysages extraordinaires et ses perspectives infinies, a toujours été dans son cœur un territoire adoré. Tout cela explique la fraîcheur et le bonheur que l’on ressent à la vue de ce tableau.