Alex Colville (1920-2013)


 

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Alex Colville (1920-2013)

« La vie est à mes yeux essentiellement dangereuse. J’ai une vue sombre du monde et des humains… Le sentiment d’angoisse caractérise notre époque. »
-Colville

Peintre, dessinateur, graveur et muraliste, Alex Colville a toujours refusé d’adhérer aux courants des tendances formelles qui ont caractérisé le 20e siècle. Il s’inspirait de ce qu’il voyait autour de lui; du quotidien dans ses gestes les plus répétitifs. Il maîtrisait l’art de la juxtaposition et savait agencer  les éléments, les objets, les personnages et les animaux dans  une atmosphère d’une tranquillité inquiétante, comme si le temps avait été  suspendu. Ses compositions étaient construites de façon rigoureuse en fonction d’une géométrie très précise en procédant par pointillisme, une technique constituée de minuscules touches de peinture appliquées méticuleusement point par point.

Né à Toronto, il déménage avec sa famille à Amherst en Nouvelle-Écosse. Après ses études à Mount Allison University, il sert dans l’armée de 1942 à 1946 et travaille comme artiste militaire de 1944 à 1946. Il choisit ensuite d’enseigner à l’Université, mais quitte en 1963 pour se consacrer définitivement à la peinture. Dès les années 1950, on associe son approche réaliste à celle des artistes américains comme Andrew Wyeth du courant régionaliste. On dénote dans ses œuvres une inquiétude latente par exemple dans Enfant et chien où la juxtaposition d’un enfant blond à un gros chien noir aux griffes bien tracées crée un sentiment de malaise. Le thème des animaux, surtout des animaux domestiques occupent presque le tiers de l’œuvre de Colville. Chien de chasse dans un champ illustre bien ce sentiment de tendresse chez l’artiste. Cette célèbre image d’un couple traversant le détroit de Northumberland Vers l’Île-du-Prince-Édouard, nous révèle de nombreuses thématiques propres à son œuvre. On y retrouve la présence de la mer, la relation de couple et les modes de transport. Or, en mettant l’accent sur la femme aux jumelles dans cette image, il insiste sur la dynamique du regard entre la personne qui observe et la personne observée, mais aussi sur le regard de l’observateur.

Tout au long de sa carrière, Colville connaîtra une grande notoriété et recevra de nombreux honneurs. Le Musée des beaux-arts de l’Ontario en 1983 et le Musée des beaux-arts de Montréal en 1994 lui consacreront de vastes rétrospectives. Il sera fait Compagnon de l’Ordre du Canada en 1982 et lauréat du Prix du gouverneur général en arts visuels de 2003.

*Source Musée des beaux-arts du Canada