Michel Leroux
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Michel Leroux
J’ai parfois l’impression que l’art est en situation périlleuse. À vouloir innover à tout prix, les artistes ont créé un académisme de l’invention. Il m’arrive également de penser qu’il faudrait, dès maintenant, revenir au point de départ. Sans causer de rupture avec les acquis actuels, il serait peut-être souhaitable de réviser les premiers élans de l’art moderne et d’explorer les avenues négligées.
J’ai choisi de peindre l’univers végétal. Comme tout autre sujet, il peut s’inscrire dans un univers contemporain. À mon avis, on a sous-estimé sa plus puissante possibilité picturale. Je parle de son rapport avec l’être humain.
La représentation fidèle ne m’intéresse aucunement. Je ne conserve que quelques points de repère afin de guider l’œil et le cœur dans les couloirs d’émotions que recèle la nature. Je cherche à saisir son caractère intrinsèque.
Je tiens à ce que ma peinture soit gestuelle. Sans hésitation, d’un seul jet. J’aime les chassés-croisés de spirales et de volutes. Mais avant tout, tableau après tableau, j’aspire à la purification de mon sujet. Je vise l’essentiel.
Mais qui peut prétendre pouvoir traduire, en peinture, l’essence même de la nature? Absolument personne. J’hérite donc d’une recherche à vie. Et si je peux seulement m’approcher de cette visée, la frôler du bout des doigts, je serai comblé!